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4 principes pour bien gérer le contact avec ses patients entre les rendez-vous

29 juillet 2022

Être diététicienne c’est bien plus que de fournir des conseils et des plans alimentaires, c’est un vrai accompagnement où l’on va chercher à guider nos patients, pour les aider du mieux possible vers l’accomplissement de leurs objectifs !  

Et pour y arriver, garder le contact entre les consultations et utiliser les bons outils pour engager son patient dans son suivi paraît indispensable. 

Alors comment organiser ce suivi sur le terrain ? Que faire pour que ce service supplémentaire soit réellement un soutien pour les patients et non une perte de temps ?  

C’est ce que nous allons aborder dans cet article grâce à Marion et Élise, toutes les deux diététiciennes depuis plus de 11 ans.  

Entre deux consultations, il est parfois fréquent que les patients se sentent désarmés et démotivés, ainsi, le fait de garder contact avec eux leur permet de rester focus sur leurs objectifs et maintenir la motivation. 

Élise : ‘’ j’ai pris contact avec une patiente entre deux rendez-vous et en prenant contact avec elle je me suis rendu compte qu’elle n’avait pas le moral. Elle avait des problèmes de couple à ce moment-là, et je suis certaine que si je n’avais pas pris rendez-vous avec elle, elle se serait découragée, et ne serait pas venue à son rendez-vous suivant. 

Il faut savoir qu’un petit message d’encouragement, une petite astuce toute simple, peut aider les patients à faciliter leur vie, et solutionner les petits problèmes pour ainsi les aider à garder la motivation et l’énergie nécessaire pour poursuivre leur suivi. ‘’  

Pour Marion cela fait partie du travail de diététicienne : ‘’il y a le temps de consultation où l’on est dans le conseil et la recommandation, mais il y a aussi ce temps d’accompagnement en dehors des consultations.’’  

Son envie première était de proposer plus d’accompagnement en dehors de la consultation, car pour elle cela fait partie du rôle de diététicienne, et c’est important de ne pas passer à côté et ainsi pouvoir suivre les patients sur du plus long terme.  

‘’Cela évite de voir une personne juste une ou deux fois et puis qu’elle ne disparaisse dans la nature, c’est donc une façon de renforcer le lien avec ses patients, de renforcer l’alliance thérapeutique, les patients savent qu’ils peuvent compter sur nous en dehors de la consultation.  

Le challenge c’est de proposer plus d’accompagnement sans devenir dépendant des sollicitations des patients, et donner un cadre pour que cela ne devienne pas envahissant pour le diététicien.‘’ évoque Marion.  

Toutefois cela requiert du temps en dehors des consultations, c’est pour cela qu’il faut bien s’organiser et que les échanges restent constructifs et efficaces, puisque le but premier est de rendre autonome le patient.  

Et la question de l’autonomie reste centrale même lorsque l’on propose du suivi à distance  

Il faut donc réfléchir à: « Comment on va interagir avec son patient ? Est-ce qu’on se fait rémunérer pour ça ? Est-ce qu’on peut utiliser des outils ? » 

Garder le contact avec les patients est assez nouveau, et très peu abordé durant les études, il n’y a donc pas de méthode, ou de spécialisation, on aurait tendance à se dire je vais faire au cas par cas, et se donner une certaine flexibilité, mais cela peut vite devenir ingérable au risque de se démotiver.  

Il est donc compliqué de mettre tout cela en place sans que ça ne devienne chronophage, voici donc les 4 grands principes pour bien gérer le contact avec ses patients entre les rendez-vous, recensés par Marion et Elise : 

1. Cerner les attentes de mon patient 

Dans un premier temps, il faut avoir en tête que le suivi entre les consultations ne sera pas le même pour tous les patients.  

En effet certains patients demanderont un accompagnement plus poussé, et de maintenir du lien en dehors des consultations de façon régulière, tandis que d’autres ne ressentiront pas la nécessité et le besoin. 

Elise ; « Pour ma part c’est quelque chose que je note sur ma fiche de premier rendez-vous. En fonction de ce que m’a exprimé le patient par rapport à son besoin de contact entre les rendez-vous. Ainsi, je sais si je dois assurer un suivi rapproché ou non avec ce patient là et je maintiens le lien grâce à l’application MonSuiviDiet ou par email. 

Si ce n’est pas le cas j’enverrai soit des messages d’encouragement de temps en temps, ou un email. Les patients sont toujours supers contents même si ce n’est pas leur besoin premier, et ça donne un petit coup de boost, qu’on les soutienne. » 

Vous pouvez aussi tenir un listing de ceux qui ont besoin d’un suivi plus poussé et ceux qui n’en ont pas besoin grâce à l’option ‘’création de groupe'' disponible sur MonSuiviDiet et ainsi pouvoir proposer des solutions adaptées à chacun, et être flexible dans vos méthodes. 

2. Cadrer le suivi entre les consultations  

Une fois les besoins du patient identifiés il faut mettre un cadre à cet échange en dehors du temps de consultation, et lui donner les supports sur lesquels vous allez échanger ainsi que les moments afin que cela corresponde à votre organisation.  

Marion : ‘’Par exemple, un patient souhaite échanger par WhatsApp, ou vous ajoute sur Messenger après la consultation et vous ne souhaitez pas utiliser ces moyens de communications, c’est important de recadrer le patient. Moi par exemple je vais le rediriger vers MonSuviDiet, et réexpliquer la façon dont on peut communiquer entre les consultations.  

Je pense qu’il ne faut pas hésiter à recadrer et surtout bien cadrer à la première consultation. En se posant la question comment mon patient peut-il me contacter ? Ce qui induit qu’il faut réfléchir à la façon dont on va s’organiser entre les consultations‘ 

Il faut donc réfléchir à son organisation c’est-à-dire quel temps on va pouvoir dédier à ce suivi entre les consultations, en se posant les questions : est ce que je souhaite répondre aux messages une fois par semaine ? un petit temps chaque jour ? Il faut que ce soit bien cadré de notre côté, pour que ça le soit avec nos patients.  

  • Définir un créneaux
  • Outils utilisés
  • Plage horaire dédiée à ça dans mon emploi du temps  
     

3. Garder en tête que cet accompagnement en dehors des consultations doit rester efficace, constructif et utile au suivi patient.  

Après avoir défini les besoins de nos patients, et bien cadrer comment on allait s’organiser entre les rendez-vous, il faut garder en tête que ce suivi entre les consultations doit rester du temps efficace et utile au suivi de notre patient.

Ce qui passe par : utiliser les bons outils, les messageries instantanées, telles que WhatsApp ou Messenger ne sont pas forcément utiles au suivi du patient, ce sera éventuellement le cas lors des situations d’urgence car on va pouvoir répondre rapidement aux besoins du patient, mais ce ne sera pas forcément la solution la plus adaptée.  

En effet on peut tomber dans le piège des échanges quotidiens, ce qui va demander aux diététicien(ne)s de trier les informations et finalement ne pas conserver des preuves de façon organisée et optimale. 

Enfin, pour le patient cela n’est pas forcément ludique, car il n’aura pas de support où il peut regrouper toutes ces informations, afin d’analyser ce qu’il se passe dans sa journée, ses ressentis, et comment cela a influencé sa prise alimentaire pour ainsi contribuer à un travail d’observation. 

C’est d’ailleurs ce que propose MonSuiviDiet, le patient a un outil entre les consultations pour effectuer ce travail d’observation, il peut ainsi partager tout ce qu’il se passe avec son/sa diététicien(ne) quotidiennement dans son journal de bord, et revenir dessus pendant les consultations.  

Cela permet de rendre le patient acteur de son suivi, il n’envoie plus les informations au compte goutte en attendant la validation de son/sa diététicien(ne).

Il repart avec un travail d’observation à faire entre les consultations, ce qui lui permet d’avancer dans son suivi diététique et mettre en place des changements pour voir ce qui fonctionne ou non.  

Proposer de l’accompagnement en dehors des consultations, ce n’est pas répondre aux sollicitations diverses du patient, c’est lui proposer quelque chose qui soit efficace pour lui.  

Les échanges ne doivent pas être que dans le sens patient diététicien, on peut aussi envisager dans l’autre sens, le/la diététicien(ne) échange avec son patient.  

Aller vers son patient au travers d’encouragements grâce à MonSuiviDiet, comme souhaiter une bonne journée, permet de montrer qu’on est présent pour le patient, et faire un pas vers lui, afin qu’il sente que ce n’est pas que dans un sens.  

4. Se poser la question : est ce qu’on facture ce temps là en dehors des consultations ?  

Marion ; ‘’ moi je pense que c’est important de réfléchir à ça, et de prendre en compte que c’est du temps de travail en dehors de la consultation et qu’il faut aussi quelque part s’y retrouver. C’est un service global ! Pour moi, je propose du temps de consultation mais aussi de l'accompagnement en dehors des consultations.

J’ai donc réfléchi à mon prix en fonction de ce service là que je propose, qui n’est pas que du temps de consultation.‘’

il y a différentes façon pour faire payer cela :

  • Faire payer du temps en dehors de la consultation
  • augmenter le prix de ses consultations

Tout dépend de comment vous cadrez la chose, et quelles règles vous allez définir, le temps que vous allez accorder entre les consultations, mais ce temps est quelque chose qui doit être défini.  

Pour Élise ; ‘’mon tarif est fixé en fonction du service que je propose en dehors des rendez-vous peut importe le support, ou si les patients utilisent l’application MonSuiviDiet ou pas. Le tarif est le même pour tout le monde que le patient demande un suivi plus important ou non.‘’  

Il y aussi des diététicien(ne)s qui proposent tout cela en option avec 10€/20€ par mois, ce qui permet de maximiser la valeur qu’on va apporter au patient.

Marion ; ‘’ j’aime aussi présenter le fait que je propose les consultations et les suivis via l’application comme une offre global, et je trouve que c’est assez motivant pour le patient qui sait qu’il n’y aura pas juste le temps de consultation, que c’est un suivi global et que cela engage bien le patient sur le long terme. Je n’ai pas de patient qui viennent me voir pour une consultation, j’attire plutôt des patients qui veulent être suivis sur le long terme’’

Découvrez l'intégralité du podcast sur la chaine youtube "Entre 2 patients":